Revue de Presse Le Courrier de l'Ouest
Édition de Saumur
L'ancienne ingénieure chimiste ne regrette pas sa reconversion : "la créativité, la dimension manuelle" de la vannerie la ravit. Elle a inauguré son atelier vendredi : l'Atelier Brins de Malice.

La vannerie : tout un savoir-faire !

Inauguration de l'Atelier Brins de MaliceLe Thoureil, Atelier Brins de Malice, vendredi. Karelle Couturier propose des créations originales: objets de décoration, lampes, paniers. Elle a symboliquement coupé, non pas le ruban, mais les brins d'osier, pour inaugurer son atelier à Bessé.

Ingénieure chimiste pendant plus de dix ans, en Allemagne, puis en France, Karelle Couturier a commencé à réfléchir à sa reconversion en s'installant au Thoureil, en 2009. "J'ai envisagé différentes choses, puis le déclic s'est fait lors d'un stage de vannerie, en Touraine. Le toucher des matériaux, le bruit du travail, tout cet univers m'a plu !".  Le 1er octobre 2014, elle lance son entreprise de vannerie. Dans la foulée, ce vendredi, elle a ouvert son atelier, à la fois espace de production et d'accueil du public. Une reconversion extrême, mais réussie : "deux ans après, je n'ai aucun regret" explique t-elle en souriant.

Tous les aspects de la vannerie lui plaisent : "La créativité, la dimension manuelle, que je n'avais pas du tout avant. Mais aussi le côté administratif, gestion de l'entreprise, me conviennent aussi très bien." Maman de deux jeunes enfants, elle apprécie de pouvoir gérer son emploi du temps plus souplement. "Ce nouveau travail remplit toutes mes attentes et m'a permis d'atteindre un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. C'est une telle liberté de choisir ce qu'on fait, ça n'a pas de prix !"

Ses créations, elles, se vendent à une centaine d'euros pièce pour un panier (soit 15 à 20 € de l'heure) : "Je ne suis pas encore aussi rapide qu'un vannier avec 20 ans d'expérience. Mais Je réalise un travail en finesse. Ce n'est pas la vannerie utilitaire de nos grands-pères, mais des créations uniques, qui sortent de l'ordinaire."

Outre son activité de production (pour laquelle elle continue de se former en Touraine auprès de Christophe Romand, Meilleur Ouvrier de France en vannerie, et de sa femme Catherine, détentrice d'un prix d'art contemporain en vannerie), Karelle se consacre à la transmission de son savoir-faire : "Depuis septembre, j'interviens dans quatre écoles, lors de TAP (temps d'accueil périscolaire), auprès d'enfants de grande section au CM2. Je leur propose tout de suite un travail avec l'osier, pour réaliser de petits objets style chat, poisson, fleur ... "

Désormais, elle pourra également accueillir du public (enfants et adultes) dans son atelier, inauguré ce vendredi 1er avril. "C'est essentiel pour moi de faire connaître et de transmettre ce savoir-faire."  Elle a organisé des portes ouvertes tout ce week-end dans le cadre des Journées Européennes des Métiers d'Art.

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